L’ancien entraîneur de l’OM, qui conseille aujourd’hui des investisseurs chinois désireux d’investir dans le football français, n’a pas toujours été le « sorcier blanc », idolâtré en Afrique, vénéré en Asie. Ayant grandi en région parisienne, c’est en banlieue qu’il a jeté les bases de son incroyable carrière de globe-trotter. Point de départ d’un voyage qui l’a conduit en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, au Maroc, au Nigeria, au Burkina Faso, au Japon, au Qatar, au Bénin, en Tunisie et en Chine. A 61 ans, depuis sa résidence marocaine, il tente de démêler les mécanismes de son fonctionnement. (par J.L.B.)

M. Troussier, de quel poids a joué vos premières années dans le football amateur, comme joueur, puis comme entraîneur, dans le parcours atypique qui est le votre ?
Tout s’est joué là. C’est évident. Il n’y a de toute façon pas de différence, que vous soyez en première division de district ou sélectionneur d’une équipe nationale qualifiée pour la Coupe du monde, dans l’approche des matchs, leur préparation, le management, la même volonté de l’entraîneur d’optimiser les qualités de son équipe. Pas de différence dans la pression du résultat qu’on peut se mettre soi-même. Je crois qu’il est important de le souligner.
Etes-vous nostalgique de ces années là à Choisy, Joinville, Alençon etc ?
Non, aucune, car j’ai vécu ça comme le passage obligé pour renforcer ces fameuses racines qui vous permettent ensuite d’être plus solides. Car rien ne peut se faire sans des fondations qu’on bâtit au contact d’éducateurs et d’entraîneurs passionnés qui travaillent souvent dans des conditions difficiles au cœur du foot amateur. Encore une fois, je crois que tout s’acquiert là.
Avez-vous toujours eu l’ambition de vivre du football, de devenir professionnel ?
Je suis le fils aîné d’une famille de six enfants, mes parents étant commerçants (bouchers), j’ai rapidement eu le sens des responsabilités, ces notions de partage et d’ouverture que vous découvrez dans un tel contexte. Inconsciemment c’est en m’occupant de mes frères et sœurs, en m’investissant dans le commerce de mes parents que j’ai développé les caractéristiques qui ont fait de moi un entraîneur, un manager. Et comme je n’étais pas un grand joueur, je me suis rapidement intéressé à l’entraînement. Pour jouer, j’étais obligé de m’immerger complètement dans le jeu, dans les attentes des coachs, d’être à l’écoute, motivé, toujours dans une grande discipline de vie. Même quand j’étais amateur. J’ai très vite compris que le sport de haut niveau nécessitait des attitudes professionnelles. J’ai glané ici ou là un maximum d’informations qui m’ont construit. Nous habitions par exemple à Fresnes, un important centre d’immigration dans les années 60, où j’ai passé des journées entières, sur un terrain vague, à jouer avec des Africains du nord, des Portugais. J’ai appris le sport avec eux. Le jeu de la rue...
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Tout s’est joué là. C’est évident. Il n’y a de toute façon pas de différence, que vous soyez en première division de district ou sélectionneur d’une équipe nationale qualifiée pour la Coupe du monde, dans l’approche des matchs, leur préparation, le management, la même volonté de l’entraîneur d’optimiser les qualités de son équipe. Pas de différence dans la pression du résultat qu’on peut se mettre soi-même. Je crois qu’il est important de le souligner.
Etes-vous nostalgique de ces années là à Choisy, Joinville, Alençon etc ?
Non, aucune, car j’ai vécu ça comme le passage obligé pour renforcer ces fameuses racines qui vous permettent ensuite d’être plus solides. Car rien ne peut se faire sans des fondations qu’on bâtit au contact d’éducateurs et d’entraîneurs passionnés qui travaillent souvent dans des conditions difficiles au cœur du foot amateur. Encore une fois, je crois que tout s’acquiert là.
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